Il y a 3 ans, Ludwig n’éprouvait aucun intérêt pour la langue française, et ce, jusqu’à ce que ZAZ débarque!
Ludwig Vaarpow (30 ans), chanteur et guitariste, vient de Leipzig en Allemagne. Quand il n’est pas en répétition ou sur scène accompagné de son bassiste Finn McHugin, il s’adonne aux musiques et aux textes de ZAZ.
ZAZ, chanteuse française dont le style oscille entre jazz et soul ne cesse pas de rafler depuis son premier album en Octobre 2010 les récompenses les plus honorifiques : une Victoire de la Musique en France, un Felix au Québec. Succès qui apparemment semble braver les frontières même non- francophones, puisqu’elle est nominée en 2011, quelque mois après la sortie de son album, pour un « Echo » allemand dans la catégorie révélation internationale.
En France, le phénomène ZAZ déclenche un tonnerre d’applaudissements, surtout qu’elle chante son titre-phare: « Je veux ». En Allemagne l’Album se hisse à la troisième place des hit-parades. Pendant ce temps, Ludwig va voir la chanteuse à Leipzig, à Straubing, partout, même à Paris. Il a découvert une passion tout-autre que sa musique.
« Zaz, c’est la plongée instantanée dans un autre univers. « Je veux » est selon moi la chanson qui lui colle à la peau : c’est une mélodie pleine de gaité, d’énergie, d’amour! Son sourire est porteur d’espoir. Dans le même sens, je dirai qu’elle représente pour nous un être d’exception. C’est une artiste bourrée de talent et elle chante tout (que ce soit de la chanson française, du jazz, ou de la pop). Et surtout sa voix nous subjugue, on l’adore ! », dit Ludwig.
« On », parce que Ludwig a, il y a un an, mis sur pied un fan-club de ZAZ pour l’Allemagne. Avec les fans il partage non seulement son admiration pour la chanteuse, mais entre eux s’est également instauré un vrai lien social mêlé d’un nouvel intérêt pour la culture et la langue française. De temps à autres, ils échangent quelques mots en français.
Leur lieu de prédilection, ce sont les salles de concert où ils s’y retrouvent et familiarisent. Et quand le temps et les conditions s’avèrent propices, ils se déplacent et voyagent ensemble. Ils vont visiter Paris. Quelques fans musiciens, dont Ludwig, reprennent lors de concerts les chansons de ZAZ et en font des versions propres à eux.
« Le contact avec la France, elle se perpétue en tout temps et partout depuis que nous connaissons ZaZ », assure Ludwig qui a une petite histoire conter, non pas la sienne, mais celle d’une admiratrice de ZAZ originaire de Eisenach.
« Elle a participé à une excursion universitaire pour visiter un musée berlinois. L’excursion a pris fin et la nuit battait déjà son plein lorsqu’elle a entendu un musicien jouer de la guitare. Emerveillée au son de cette musique, elle s’est adressée à ses amis : « Je suis prête à parier que ce guitariste pourrait intégrer le groupe de Zaz. » Il s’est avéré que la personne en question était vraiment Guillaume Juhel, le guitariste de Zaz! Il était en voyage touristique à Berlin, sans la troupe de la chanteuse, et a voulu s’arrêter pour jouer un morceau. Elle l’a interpelé et ils ont fait connaissance », se remémore Ludwig.
Et en voici la photo-souvenir :
Ludwig avoue ne pas être un inconditionnel de la musique française en générale. Fou, « musicalement parlant », il l’est seulement de ZAZ. Depuis, il apprend le français chaque jour de façon assidue, par le biais d’ouvrages scolaires et de vidéos sur YouTube. C’est ainsi que naissent aussi, même au-delà des discours politico-médiatiques, des relations France-Allemagne.